La loi constitutionnelle du 26 octobre 1955 ( Neutralitätsgesetz ) –
Loi constitutionnelle du 26 octobre 1955 pour la neutralité autrichienne
( Bundesverfassungsgesetz vom 26. Oktober 1955 über die Neutralität Österreichs ) Article 1 ( Artikel 1 ): (1) Zum Zwecke der dauernden Behauptung seiner Unabhängigkeit nach außen und zum Zwecke der Unverletzlichkeit seines Gebietes erklärt Österreich aus freien Stücken seine immerwährende Neutralität.
- Österreich wird diese mit allen ihm zu Gebote stehenden Mitteln aufrechterhalten und verteidigen.
- 2) Österreich wird zur Sicherung dieser Zwecke in aller Zukunft keinen militärischen Bündnissen beitreten und die Errichtung militärischer Stützpunkte fremder Staaten auf seinem Gebiete nicht zulassen.
- Article 1: (1) Pour l’application de l’affirmation permanente de son indépendance à l’extérieur et pour l’inviolabilité de son territoire, l’Autriche déclare volontairement sa neutralité permanente.
L’Autriche maintient, par tous les moyens à sa disposition, le droit de se défendre. (2) Afin de garantir cet objectif, l’Autriche n’adhérera à l’avenir à aucune alliance militaire et ne permettra pas la création de bases militaires étrangères sur son territoire.
Modification de la Constitution fédérale
(Nouvelle) Article 9a dans la Constitution fédérale (B-VG) : (1) Österreich bekennt sich zur umfassenden Landesverteidigung. Ihre Aufgabe ist es, die Unabhängigkeit nach außen sowie die Unverletzlichkeit und Einheit des Bundesgebietes zu bewahren, insbesondere zur Aufrechterhaltung und Verteidigung der immerwährenden Neutralität.
Hierbei sind auch die verfassungsmäßigen Einrichtungen und ihre Handlungsfähigkeit sowie die demokratischen Freiheiten der Einwohner vor gewaltsamen Angriffen von außen zu schützen und zu verteidigen. (1) L’Autriche s’engage à une défense nationale globale. Le devoir de celle-ci est de préserver l’indépendance de l’extérieur ainsi que l’inviolabilité et l’unité du territoire national, en particulier pour le maintien et la défense de la neutralité permanente.
Elle protège et défend également les institutions constitutionnelles et leur fonctionnement ainsi que les libertés démocratiques des habitants contre les attaques violentes de l’extérieur.
Contents
- 1 Pourquoi la Suède est un pays neutre ?
- 2 Est-ce que l’Autriche fait partie de l’OTAN ?
- 3 Qu’est-ce que le modèle de neutralité autrichien ?
- 4 Quels sont les pays d’Europe qui ne font pas partie de l’OTAN ?
- 5 Quels sont les pays neutres en Europe ?
- 6 Quel est le principe de neutralité ?
- 7 Quels sont les principes de la neutralité ?
- 8 Qui est soumis au principe de neutralité ?
- 9 Comment faire preuve de neutralité ?
- 10 Pourquoi Poutine veut attaquer l’Ukraine ?
- 11 Quelle neutralité pour l’Ukraine ?
- 12 Pourquoi la Suède ne fait pas partie de l’Otan ?
- 13 Quels sont les pays de l’Union européenne qui ne sont pas dans l’Otan ?
Qu’est-ce que la neutralité suédoise ou autrichienne ?
«Neutralité» de l’Ukraine: pourquoi la Suède et l’Autriche sont-elles évoquées comme modèle par Moscou? Guerre entre l’Ukraine et la Russie dossier Pour mettre fin à la guerre, le Kremlin exige de Kyiv l’adoption d’un statut de neutralité. C’est-à-dire le renoncement à tous liens militaires avec des puissances étrangères, comme le font déjà Stockholm et Vienne.
- C’est l’un des éléments qui fait achopper les pourparlers entre Moscou et,
- Le positionnement international de l’Ukraine est au menu du quatrième round de négociations, en cours depuis lundi.
- Le rapprochement entre l’Ukraine et l’Otan est l’un des motifs avancés par la Russie pour justifier son offensive, Moscou considérant l’Alliance comme une menace existentielle.
Après ce qui peut s’apparenter à de part ces derniers jours, le Kremlin a indiqué ce mercredi qu’un «compromis» est «actuellement discuté» au sujet de la neutralité ukrainienne. L’idée ? Que le pays adopte une politique extérieure sur le modèle de la Suède et de l’Autriche, deux Etats respectivement neutres et non alignés.
Mais Kyiv a rapidement balayé cette proposition, l’estimant inadaptée à sa situation actuelle sous la pression russe. Libération fait le point sur ces modèles de neutralité suggérés à l’Ukraine. «La neutralité fait partie de l’identité» autrichienne, rappelle Martin Senn, politologue à l’université d’Innsbruck.
Imposée en 1955 par les Soviétiques qui occupaient alors le pays avec les Occidentaux depuis dix ans, elle a permis à l’Autriche compromise par Hitler une sortie par le haut, en devenant le théâtre de rencontres historiques. Khrouchtchev y a serré la main de Kennedy en 1961, Brejnev celle de Carter en 1979.
L’ONU y a installé l’un de ses sièges, rejointe par d’autres organisations internationales. Depuis, Vienne prône la paix dans le monde et reste le cadre de fréquentes négociations multilatérales. En 1995, le Parlement autrichien vote la loi constitutionnelle sur la neutralité du pays. Le texte établit la neutralité permanente «immerwährende Neutralität» que l’Autriche s’engage à défendre avec «tous les moyens à sa disposition», renonçant à adhérer à toute alliance militaire et à accueillir toute base militaire étrangère sur son sol.
Pourtant, l’Autriche n’est plus tout à fait impartiale. Elle a rejoint l’UE en 1995 et participe à la sécurité et à la défense commune prévue par le traité de Lisbonne en 2009. «Mais on n’en a jamais vraiment discuté», déplore Martin Senn, selon qui un débat se pose maintenant de «manière urgente».
- Les Russes, dont l’Autriche était traditionnellement proche, lui ont reproché une «neutralité de façade», puisqu’elle a pris fait et cause pour Kiev, comme le reste des Occidentaux, à l’exception de la Serbie.
- «Il aura fallu cette guerre atroce à quelques centaines de kilomètres pour qu’on arrête d’être naïf», estime un éditorialiste, Christian Rainer, dans l’hebdomadaire Profil.
Fait rare, des militaires sont sortis de leur réserve pour déplorer les coupes claires dans le budget de la défense. L’Autriche est avant Malte et l’Irlande le pays qui dépense le moins pour son armée dans l’UE : 0,7% du PIB. Le gouvernement a déjà annoncé vouloir porter l’effort à 1% pour rattraper le niveau de la Suisse voisine, qui compte trois fois plus de soldats, d’avions de chasse ou de chars et voit elle aussi sa position bousculée par la guerre en Ukraine.
- Mais le chancelier autrichien – un militaire de carrière – refuse d’ouvrir la boîte de Pandore.
- «L’Autriche restera neutre», a tranché son ministre des Affaires étrangères, Karl Nehammer, pour couper court aux spéculations.
- Dans la population, une adhésion à l’Otan est hors de question pour quatre Autrichiens sur cinq, selon un récent sondage.
La Suède est officiellement non alignée en temps de paix et vise la neutralité en temps de guerre. Mais partenaire de l’alliance militaire depuis le milieu des années 1990, elle s’est progressivement rapprochée de l’organisation ces dernières années. Le pays a abandonné sa neutralité à la fin de la Guerre froide, période coïncidant avec son entrée dans l’Union européenne en 1995, pour adopter une politique de non-alliance.
La Suède n’est pas membre de l’Otan, mais elle est partenaire de l’alliance militaire depuis le milieu des années 1990 et s’en est progressivement rapprochée ses dernières années. Le pays est l’un des rares en Europe à ne pas avoir été en guerre depuis plus de deux siècles. Après avoir fortement réduit ses dépenses militaires (tombées de près de 4% du PIB dans les années 1960-1970 à peine plus d’1% au début des années 2010), le pays nordique a initié une phase de réinvestissements massifs après l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014.
Depuis l’invasion de l’Ukraine, dans le but d’atteindre le plus vite possible les 2% du PIB, sans doute à horizon 2030. Si une majorité de Suédois sont, pour la première fois, favorables à une adhésion à l’Otan, la Première ministre sociale-démocrate Magdalena Andersson y a fermé la porte par crainte de «déstabiliser» la situation en Europe du Nord.
- Pour mettre fin à l’offensive militaire russe dans le pays, parmi les autres revendications du Kremlin, l’Ukraine devrait donc se soumettre au modèle de ses voisins suédois et autrichien.
- Une proposition rejetée en bloc par Kyiv : «L’Ukraine est maintenant en état de guerre directe avec la Russie.
- Par conséquent, le modèle ne peut être qu’ukrainien et ne concerne que des garanties de sécurité légalement vérifiées », déclarait ce mercredi l’un des négociateurs ukrainiens dans les négociations avec Moscou, Mykhaïlo Podoliak.
De plus, l’Ukraine veut que sa sécurité face à la Russie soit garantie par des puissances étrangères, balayant ainsi le concept de neutralité avancé par la Russie. Ces «garanties de sécurité absolues» face à la Russie «signifient que les signataires ne restent pas à l’écart en cas d’attaque contre l’Ukraine comme c’est le cas aujourd’hui, mais qu’ils prendront une part active au conflit aux côtés de l’Ukraine», selon le négociateur ukrainien.
Pourquoi la Suède est un pays neutre ?
Par euronews • Mise à jour: 27/06/2022 Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, présente des documents relatifs à la demande d’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN, 18 mai 2022. – Tous droits réservés AP L’invasion de l’Ukraine par la Russie a mis fin à “la neutralité historique” de la Finlande et de la Suède.
Ce principe a réussi à les tenir à l’écart des conflits et des guerres pendant plusieurs décennies. Bien que les raisons qui les ont conduits à rester neutres soient différentes, elles ont toutes un rapport direct avec la Russie. La Suède avait choisi d’adopter une politique de neutralité dès le début du XIXe siècle, après avoir subi une défaite traumatisante pendant les guerres napoléoniennes.
Ces guerres lui ont notamment causé la perte de nombreux territoires, dont la Finlande, qui est passée sous contrôle russe. En 1939, l’invasion de la Finlande par l’Union soviétique a également été vécue comme un véritable traumatisme. Les troupes finlandaises sont parvenues à stopper l’avancée de l’Armée rouge, mais elles ont perdu la Carélie, soit 10% du territoire.
Est-ce que l’Autriche fait partie de l’OTAN ?
Autriche, Relations entre l’OTAN et l’- Les relations entre l’OTAN et l’Autriche évoluent dans le cadre du Partenariat pour la paix (PPP), auquel l’Autriche a adhéré en 1995. L’Autriche et l’Alliance collaborent activement dans le cadre d’opérations de soutien de la paix, et elles ont établi une coopération pratique dans toute une série d’autres domaines.
La coopération a débuté en 1995, lorsque l’Autriche a rejoint le programme de partenariat pour la paix (PPP). En 1997, le pays est devenu membre du Conseil de partenariat euroatlantique (forum de dialogue multilatéral qui réunit tous les Alliés et tous les pays partenaires de la zone euro-atlantique).
La coopération de l’Autriche avec l’OTAN est mutuellement bénéfique et comprend les éléments suivants : Renforcement des capacités et interopérabilité
Centre officiel de formation et d’entraînement du PPP, le Centre international des forces armées autrichiennes (AUTINT) favorise l’interopérabilité en offrant des possibilités de formation aux Alliés et autres pays partenaires. L’AUTINT dispense des stages portant principalement sur les opérations de réponse aux crises mais propose également un entraînement aux opérations de soutien de la paix. Les Alliés et les autres partenaires bénéficient également de l’expertise autrichienne. Le pays contribue au programme OTAN de soutien aux réformes du secteur de la sécurité, plus particulièrement dans la région des Balkans. Cela passe par un soutien à la réforme de la formation militaire professionnelle au travers du programme de renforcement de la formation « défense » (DEEP). Le processus de planification et d’examen (PARP) du PPP oriente et renforce les activités de planification de l’Autriche. Au travers du PARP, l’Autriche a déclaré un nombre croissant de forces et de capacités susceptibles d’être mises à disposition pour des opérations dirigées par l’OTAN. Depuis 2014, dans le cadre de l’Initiative pour l’interopérabilité avec les partenaires, l’Autriche participe à la plateforme d’interopérabilité, qui rassemble les Alliés et pays partenaires actifs dans des opérations de l’OTAN.
Soutien aux opérations et missions dirigées par l’OTAN
L’Autriche a également mis un certain nombre d’unités à disposition pour d’éventuelles opérations PPP. Chacun de ces déploiements est soumis à l’autorisation du Conseil des ministres autrichien et à l’approbation de la Commission centrale du Parlement autrichien. De 1996 à 2001, l’Autriche a mis un bataillon à la disposition de la force de maintien de la paix dirigée par l’OTAN en Bosnie-Herzégovine. L’Autriche apporte depuis longtemps des contributions importantes à la Force pour le Kosovo (KFOR), dirigée par l‘OTAN. En Afghanistan, des forces autrichiennes ont rejoint la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) en 2002, lui apportant expertise et soutien logistique. L’Autriche a également contribué à la mission de suivi Resolute Support (RSM) qui visait à continuer de dispenser formation, assistance et conseil aux forces et aux institutions de sécurité afghanes.
Autres formes de coopération
L’Autriche a contribué à plusieurs projets relevant de fonds d’affectation spéciale dans d’autres pays partenaires, à l’appui notamment de la destruction de mines et/ou de munitions en Albanie, au Kazakhstan, au Monténégro, en Serbie et en Ukraine. L’Autriche coopère avec les pays membres de l’OTAN dans le domaine de la préparation du secteur civil, afin qu’ensemble ils puissent s’apporter un soutien mutuel pour faire face aux conséquences d’accidents majeurs ou de catastrophes dans la région euro-atlantique. Il pourrait notamment s’agir de gérer les conséquences d’incidents impliquant des agents chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires (CBRN), ou de mener des opérations d’aide humanitaire en cas de catastrophe. Dans le cadre du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), des scientifiques autrichiens mènent des activités en rapport avec les menaces CBRN. Ainsi, des chercheurs autrichiens sont en train de développer un outil innovant permettant de détecter le virus SRAS-CoV-2 ainsi que d’autres agents biologiques toxiques sur le lieu de travail. Par ailleurs, des experts autrichiens contribuent au développement d’une technologie de capteur permettant d’évaluer la qualité de l’air et de détecter des agents CBRN.
: Autriche, Relations entre l’OTAN et l’-
Qu’est-ce que le statut de neutralité ?
Dfinition de la neutralit – Etymologie : du latin neuter, ni l’un ni l’autre, form de ne, adverbe de ngation, et uter, l’un des deux. La neutralit est l’tat d’une personne qui reste neutre, qui vite de prendre parti, qui s’abstient, qui ne s’implique pas.
En gopolitique, la neutralit dsigne la position d’un Etat qui ne prend pas parti entre deux ou plusieurs autres Etats qui sont en conflit ou en guerre. Un pays neutre ne soutient aucun des belligrants, mme s’il a des intrts communs avec eux et n’adhre aucune alliance militaire. La neutralit d’un Etat peut tre circonstancielle (Les Etats-Unis de 1914 1917) ou permanente comme c’est le cas pour la Suisse ou l’Autriche.
La dcision de neutralit est une dcision unilatrale de l’Etat. Elle relve de sa seule souverainet et peut tre remise en question tout moment. La neutralit a t codifie par les grandes puissances lors de la Convention de La Haye, en 1907. Les belligrants doivent respecter la neutralit d’un Etat, c’est-dire respecter son intgrit territoriale et ne pas en faire un thtre d’oprations militaires ou une base arrire.
>>> Terme connexe : Apolitisme >>> Terme connexe : Isolationnisme >>> Terme connexe : Objectivit
Accueil Dictionnaire Haut de page
Qu’est-ce que le modèle de neutralité autrichien ?
La loi constitutionnelle du 26 octobre 1955 ( Neutralitätsgesetz ) –
Loi constitutionnelle du 26 octobre 1955 pour la neutralité autrichienne
( Bundesverfassungsgesetz vom 26. Oktober 1955 über die Neutralität Österreichs ) Article 1 ( Artikel 1 ): (1) Zum Zwecke der dauernden Behauptung seiner Unabhängigkeit nach außen und zum Zwecke der Unverletzlichkeit seines Gebietes erklärt Österreich aus freien Stücken seine immerwährende Neutralität.
- Österreich wird diese mit allen ihm zu Gebote stehenden Mitteln aufrechterhalten und verteidigen.
- 2) Österreich wird zur Sicherung dieser Zwecke in aller Zukunft keinen militärischen Bündnissen beitreten und die Errichtung militärischer Stützpunkte fremder Staaten auf seinem Gebiete nicht zulassen.
- Article 1: (1) Pour l’application de l’affirmation permanente de son indépendance à l’extérieur et pour l’inviolabilité de son territoire, l’Autriche déclare volontairement sa neutralité permanente.
L’Autriche maintient, par tous les moyens à sa disposition, le droit de se défendre. (2) Afin de garantir cet objectif, l’Autriche n’adhérera à l’avenir à aucune alliance militaire et ne permettra pas la création de bases militaires étrangères sur son territoire.
Modification de la Constitution fédérale
(Nouvelle) Article 9a dans la Constitution fédérale (B-VG) : (1) Österreich bekennt sich zur umfassenden Landesverteidigung. Ihre Aufgabe ist es, die Unabhängigkeit nach außen sowie die Unverletzlichkeit und Einheit des Bundesgebietes zu bewahren, insbesondere zur Aufrechterhaltung und Verteidigung der immerwährenden Neutralität.
- Hierbei sind auch die verfassungsmäßigen Einrichtungen und ihre Handlungsfähigkeit sowie die demokratischen Freiheiten der Einwohner vor gewaltsamen Angriffen von außen zu schützen und zu verteidigen.
- 1) L’Autriche s’engage à une défense nationale globale.
- Le devoir de celle-ci est de préserver l’indépendance de l’extérieur ainsi que l’inviolabilité et l’unité du territoire national, en particulier pour le maintien et la défense de la neutralité permanente.
Elle protège et défend également les institutions constitutionnelles et leur fonctionnement ainsi que les libertés démocratiques des habitants contre les attaques violentes de l’extérieur.
Pourquoi la Russie veut la neutralité de l’Ukraine ?
Une neutralité pour avoir un espace sécuritaire – Afin de bien comprendre pourquoi Poutine désire que l’Ukraine proclame sa neutralité, il faut remonter à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, explique le spécialiste. Lorsque ce conflit sanglant se termine, les nations victorieuses, soit l’Union soviétique, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, se séparent le territoire de l’Allemagne vaincue. Pierre Binette, professeur à l’Université de Sherbrooke, explique à des étudiants la nature du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Photo : Radio-Canada / JOËL PROVENCHER À Yalta, ce qu’on fait, c’est qu’on accepte de prendre en considération les intérêts des grandes puissances et de se le territoire.
On définit la zone d’influence soviétique en Europe orientale, la zone d’influence occidentale, et il y a un petit pays en plein milieu, qui s’appelle l’Autriche. On ne sait pas s’il va faire partie du camp socialiste ou s’il va faire partie de l’Occident. L’Autriche dit : “Moi, je me proclame neutre.
Je ne ferai jamais partie de l’OTAN.” Selon Pierre Binette, Poutine veut que l’Ukraine proclame sa neutralité comme l’Autriche en 1945 pour ainsi établir un espace sécuritaire entre la Russie et l’Occident. Il souhaite aussi que les gouvernements occidentaux respectent les ententes prises dans le passé. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, en compagnie du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grushko, à Bruxelles. Photo : Reuters / Olivier Hoslet De plus, souligne Pierre Binette, plus les années passent, moins l’Occident reconnaît la Russie comme une grande puissance mondiale.
Disent que l’Occident ne prend plus en considération les intérêts fondamentaux de la Russie en tant que grande puissance. D’ailleurs, les Nations unies reconnaissent institutionnellement cet élément d’intérêt des grandes puissances en leur octroyant au Conseil de sécurité un siège permanent et un droit de veto.
C’est pas en l’air, cette idée-là. Les intentions de Vladimir Poutine, selon Pierre Binette, seraient donc d’obtenir de l’Ukraine un statut de neutralité. Une fois cette concession acquise, il retirerait ses troupes du pays. Je pense que, s’il l’envahit, ça va être pour se retirer à relativement court terme après des négociations.
Il veut que l’Ukraine se proclame neutre comme l’Autriche l’a fait, Je pense qu’il est assez réaliste pour savoir qu’il est impossible d’occuper un pays de 45 millions d’habitants et de manipuler ce pays comme on le faisait aux XVIIIe et XIXe siècles. Aujourd’hui, c’est impossible. Ça risque même d’être sa perte, s’il le pense, parce que ça va être un bourbier.
Toujours selon le spécialiste, les Russes n’ont rien oublié des invasions survenues lors des deux guerres mondiales et ils se méfient de l’Occident. « C’est une très vieille conception conservatrice, une zone tampon entre la Russie et l’Europe de l’Ouest.
Quel est le pays le plus neutre du monde ?
Liste de pays neutres Le Costa Rica (proclamée en 1986). L’Irlande. Le Japon. Malte (proclamée en 1981).
Pourquoi Autriche PAS DANS OTAN ?
Revue de l’OTAN Les partenaires européens “neutres” de l’OTAN : contributeurs utiles ou passagers clandestins ?
Les articles publiés dans la Revue de l’OTAN ne constituent pas la politique ou la position officielle de l’OTAN, ni celle des pays membres. La Revue de l’OTAN vise à informer et à favoriser le débat sur les questions de sécurité. Les auteurs s’y expriment à titre personnel.
Stanley R. Sloan 23 avril 2013
Stanley R. Sloan Lorsque l’Union soviétique et le Pacte de Varsovie se sont effondrés, cinq pays européens – l’Autriche, la Suède, la Finlande, l’Irlande et la Suisse – ont décidé, chacun pour ses propres raisons, de rester « neutres ». Ils ne pouvaient cependant pas éviter de s’interroger sur la place qui leur incombait dans le nouveau système international de l’après-Guerre froide, et notamment sur leurs relations avec l’OTAN.
En Suisse et en Suède, la neutralité avait des racines particulièrement profondes. Ces pays ont jugé que le statut officiel de neutralité militaire servirait leurs intérêts durant la Guerre froide de la même manière qu’auparavant. La neutralité de la Finlande durant la Guerre froide s’explique par la proximité géographique de l’Union soviétique et par la vulnérabilité du pays face à la puissance militaire et à l’influence politique soviétiques.
- L’Autriche est devenue neutre à l’issue d’une lutte entamée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour recouvrer sa souveraineté, laquelle ne lui fut restituée qu’en 1955, après plusieurs années d’atermoiements de la part des Soviétiques, par le Traité d’État autrichien.
- En 1949, l’Irlande avait voulu négocier un pacte de défense bilatéral avec les États-Unis, mais elle s’était refusée à adhérer à l’OTAN tant que la question de l’Irlande du Nord ne serait pas réglée avec le Royaume-Uni.
Ainsi, la neutralité de l’île résultait principalement de ses différends avec le Royaume-Uni sur la question irlandaise, et non de la confrontation est-ouest. Dans ces circonstances, l’Irlande bénéficiait de fait d’un « ticket gratuit » en matière de défense, car l’OTAN aurait de toute façon été contrainte, dans son propre intérêt, de défendre ce territoire. Le rapport sur l’élargissement de l’OTAN et les anciens pays neutres européens que j’ai établi en 1997 pour le Service de recherche du Congrès avançait l’hypothèse qu’au moins quelques-uns de ces pays seraient amenés à déterminer ce que la « neutralité » signifiait pour eux dans ces nouvelles circonstances.
Le rapport concluait que «. les règles du jeu ont changé de manière tellement fondamentale en Europe que les anciens concepts de neutralité ont cessé d’être pertinents en tant que cadre pour les intérêts et les politiques de ces cinq pays. » Aussi vrai que cela puisse encore être aujourd’hui, plus de vingt ans après la fin de la Guerre froide, aucun de ces cinq pays n’a demandé à adhérer à l’OTAN.
Et cela en dépit du fait que tous les anciens membres non soviétiques du Pacte de Varsovie, ainsi que les trois anciennes républiques soviétiques de la Baltique, ont depuis longtemps rejoint l’Alliance. Le programme OTAN de Partenariat pour la paix (PPP) a permis à chacun de ces cinq pays de coopérer avec l’Alliance à ses propres conditions, sans en devenir membre. Après avoir rejoint le PPP, il a fallu que ces cinq pays parviennent à donner un sens à leur participation, aussi bien en termes d’opérations de l’OTAN que de politique étrangère et de défense. Et, depuis la fin des années 1990, chacun d’eux a modifié sa position sur la scène internationale de manière à jouer un rôle pertinent et, dans certains cas, déterminant en soutien des missions de l’OTAN.
Les politiques de sécurité qui sous-tendent le maintien de la neutralité ou du non-alignement de ces pays sont influencées par deux facteurs principaux : des éléments externes, tels que l’adhésion à l’Union européenne (UE) ou la situation générale de sécurité en Europe, et des dynamiques politiques internes.
L’adhésion à l’UE de tous ces pays excepté la Suisse a fortement influencé leurs choix. La décision prise par l’UE, suite au sommet franco-britannique de Saint-Malo, en 1998,d’élaborer une politique de sécurité et de défense commune (PSDC) a sans doute tempéré le point de vue selon lequel les anciens pays neutres bénéficiaient gratuitement de la garantie de sécurité offerte par l’OTAN. Pour certains, la PSDC offrait un cadre plus avantageux à leurs efforts de défense. Le ministère autrichien des Affaires étrangères décrit encore le partenariat de l’Autriche avec l’OTAN comme une conséquence logique de son adhésion à l’UE. L’argument avancé est que la participation de l’Autriche au PPP est essentielle à sa pleine association aux aspects militaires de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) puisque 21 pays sont membres à la fois de l’UE et de l’OTAN.
La Suède peut sans doute être considérée comme le contributeur le plus enthousiaste aux missions de l’OTAN, et peut-être comme celui qui s’est le plus rapproché d’une adhésion effective. Le sentiment qu’une Russie non réformée représente une menace croissante, associée à l’impression que la PSDC de l’UE pourrait ne pas offrir une garantie de sécurité suffisante, pourrait encore inciter la Suède à demander son adhésion.
La Finlande pourrait quant à elle être le pays suivant sur la liste des candidats les plus plausibles à une adhésion à l’Alliance, ne serait-ce que parce que l’opinion prévalant dans la région est que, si la Suède se décidait à demander son adhésion, la Finlande ne tarderait pas à lui emboîter le pas. Le poids des relations conflictuelles entre l’Irlande et le Royaume-Uni a diminué au fil du temps, surtout après l’accord sur l’Irlande du Nord conclu en 1998. Mais rien n’indique que l’adhésion de ce pays à l’OTAN soit pour autant devenue plus probable.
Il subsiste un certain sentiment nationaliste dans la politique irlandaise, qui fait encore obstacle à un resserrement des liens avec l’OTAN et même à un simple renforcement de la coopération militaire au sein de l’UE. L’Irlande est toutefois restée un partenaire actif de l’Alliance malgré cette situation et la récente crise financière.
A la différence de l’Irlande, ce n’est pas une forte inimitié historique qui a maintenu l’Autriche à l’écart de l’Alliance. Les principaux partis politiques autrichiens sont divisés sur la question, les sociaux-démocrates (SPÖ) étant contre l’adhésion tandis que les démocrates-chrétiens (ÖVP) y sont plus favorables.
Le fait que la neutralité autrichienne plongeait ses racines dans la confrontation est-ouest semblerait plaider en faveur de l’abandon de ce statut. Mais Bruno Kreisky, chancelier social-démocrate de 1970 à 1983, a tellement valorisé le statut de neutralité de l’Autriche que celui-ci est devenu une composante légendaire de l’identité autrichienne.
Cette conception prévaut toujours en 2013. La Suisse est sans doute le pays le moins près d’envisager sérieusement une adhésion à l’OTAN. Sa neutralité, reconnue par le Congrès de Vienne en 1815, ne lui a pas été imposée : c’est un choix qu’elle a fait.
Grâce à ce statut, la Confédération suisse est amenée à jouer un rôle particulier dans les relations internationales, un rôle auquel il y a très peu de chances qu’elle entende renoncer dans un avenir prévisible. Pour tous ces pays, le partenariat avec l’OTAN peut être considéré comme une stratégie de protection efficace.
Certes, il n’inclut pas la garantie de défense collective au titre de l’Article 5 à laquelle donne droit l’adhésion. Mais il n’inclut par ailleurs aucune des charges découlant de l’adhésion. Lorsque les États-Unis se plaignent du déséquilibre de la répartition des charges, ces pays échappent à tout reproche et ils peuvent même faire fièrement valoir leurs contributions volontaires aux missions de l’OTAN.
- Le niveau des dépenses de défense dans ces pays n’est certainement pas plus impressionnant que dans de nombreux pays européens membres de l’OTAN.
- Mais leurs contributions sont considérées comme un « plus », un geste volontaire très apprécié.
- Lorsque l’Afghanistan sera derrière eux, les membres de l’OTAN, s’ils décidaient d’élargir la coopération en matière de cybersécurité et dans d’autres domaines de la sécurité non cinétiques, pourraient étendre le champ d’action des anciens pays neutres.
Bien que la Suède et la Finlande aient toutes deux une longue tradition militaire, les trois autres pays sont plus susceptibles d’apporter une contribution lorsque les armes se sont tues. Certains gouvernements de l’OTAN jugeront peut-être cela insuffisant.
Comment on dit merci en Autriche ?
Expressions de base / Mots courants
Français | Allemand |
---|---|
Pardon | Entschuldigung |
Au revoir | Auf Wiedersehen |
Bienvenue | Willkommen |
Merci (beaucoup) | Danke schön |
Quels sont les pays d’Europe qui ne font pas partie de l’OTAN ?
Par Alice Tidey & Euronews • Mise à jour: 25/05/2022 L’OTAN devrait s’élargir en Europe avec l’adhésion probable de la Finlande et de la Suède – Tous droits réservés AP Photo/Mindaugas Kulbis À la suite de l’agression de la Russie contre l’Ukraine, la Suède et la Finlande ont demandé officiellement d ‘adhérer à l’OTAN,
- Quatre pays membres de l’UE restent hors de l’Alliance : l’Autriche, Chypre, l’Irlande et Malte.
- Ils sont soit militairement neutres, soit non alignés.
- Dans le cas de Chypre et de l’Irlande, ce choix est fondé sur le fait que les deux îles sont divisées en deux territoires distincts.
- L’Irlande du Nord fait partie du Royaume-Uni, tandis que la partie nord de Chypre n’est reconnue que par la Turquie.
Pourtant, tous ces pays ont des liens avec l’OTAN. L’Autriche, l’Irlande et Malte participent au programme de Partenariat pour la paix de l’Alliance, qui fournit un cadre pour une coopération politique et militaire renforcée en vue d’activités multilatérales conjointes, telles que l’aide humanitaire, le maintien de la paix et la gestion des crises, et permet aux pays non-membres de l’OTAN d’améliorer leur interopérabilité avec l’Alliance.
Chypre, quant à elle, compte deux bases militaires britanniques sur son sol. Or Le Royaume-Uni est membre de l’Alliance. L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février a déclenché des débats dans la plupart des pays neutres en Europe. Partisanes de la neutralité jusqu’à récemment, les opinions publiques suédoise et finlandaise ont rapidement évolué en faveur de l’adhésion à l’OTAN lorsque Moscou a envoyé ses chars en Ukraine.
D’autres pays européens, non-membres de l’UE, n’ont pas rejoint l’Alliance. Il s’agit de la Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, de la Moldavie et de la Serbie ou encore de la Suisse. Cette dernière est peut-être le pays neutre le plus célèbre du monde. La première mention de ce statut remonte à 1515, bien qu’il ait été formellement établi en 1815 après la défaite de Napoléon à Waterloo.
Quels sont les pays neutres en Europe ?
Il s’agit de la Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, de la Moldavie et de la Serbie ou encore de la Suisse. Cette dernière est peut-être le pays neutre le plus célèbre du monde. La première mention de ce statut remonte à 1515, bien qu’il ait été formellement établi en 1815 après la défaite de Napoléon à Waterloo.
Quel est le principe de neutralité ?
Le principe de laïcité constitue une dimension essentielle de la République. Il est consacré à l’article 1 er de la Constitution du 4 octobre 1958 et à l’article 1 er de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État. Il garantit l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction ni discrimination, tout en rendant effective la liberté de conscience proclamée par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
Télécharger le dépliant Comprendre la laïcité Comme tous les citoyens, les agents publics bénéficient de la liberté constitutionnelle de conscience. Leur appartenance, ou non appartenance, à une religion ainsi que l’exercice d’une pratique religieuse à titre privé, font donc l’objet d’une protection spécifique au titre de la liberté d’opinion.
En contrepartie, les agents publics, titulaires, contractuels, stagiaires ou élèves, qu’ils soient ou non au contact des usagers, doivent respecter l’obligation de neutralité aux termes de laquelle ils ne doivent pas, dans l’exercice de leurs fonctions, manifester leurs convictions qu’elles soient religieuses, philosophiques ou politiques, tant à l’égard des usagers que vis-à-vis de leurs collègues, ni faire prévaloir leur préférence pour une religion.
Quels sont les principes de la neutralité ?
La neutralité, principe fondateur d’Internet La neutralité du Net est un principe fondateur d’Internet qui garantit la libre circulation, sans discrimination, des contenus sur le web.
Qui est soumis au principe de neutralité ?
Principe de neutralité du service public M. Christian Cambon attire l’attention de Mme la ministre de la décentralisation et de la fonction publique sur la charte de la laïcité dans les services publics. Aux termes de cette charte, « les usagers des services publics ont le droit d’exprimer leurs convictions religieuses dans les limites du respect de la neutralité du service public, de son bon fonctionnement et des impératifs d’ordre public, de sécurité, de santé et d’hygiène.
Les usagers du service public doivent s’abstenir de toute forme de prosélytisme. () Tout agent public a un devoir de stricte neutralité. () Le fait pour un agent public de manifester ses convictions religieuses dans l’exercice de ses fonctions constitue un manquement à ses obligations. » Or, à ce jour, un bénévole en accompagnement scolaire embauché au sein d’une structure mise en place par la caisse des écoles d’une ville ne serait pas soumis à la réglementation de cette charte.
La nature de la mission qui leur est confiée fait entrer les bénévoles dans la catégorie des collaborateurs occasionnels du service public. L’assemblée plénière du Conseil d’État a adopté le 19 décembre 2013 un état du droit pour les autres acteurs du service public au regard de l’exigence de neutralité religieuse.
Ainsi, les collaborateurs ou les participants occasionnels au service public ne sont pas soumis à l’exigence de neutralité religieuse. Les usagers du service public, comme les élèves bénéficiant de soutien scolaire dans la mesure où ces séances n’ont pas lieu dans l’enceinte d’un établissement scolaire, ont le droit d’exprimer leurs convictions religieuses dans la limite du respect de la neutralité du service public, de son bon fonctionnement et des impératifs d’ordre public.
Par conséquent, le port de signes religieux n’est pas prohibé pour les élèves et les collaborateurs occasionnels du service public lorsque le soutien scolaire mis en place par la mairie est organisé dans une salle en dehors d’un établissement scolaire.
Cependant, lorsqu’une mairie offre un service de soutien scolaire, l’exigence de neutralité du service public devrait être applicable pour tous quel que soit le lieu utilisé pour assurer cet accompagnement scolaire. Il est important de faire évoluer le droit pour qu’un bénévole, collaborateur occasionnel du service public, soit soumis au principe de neutralité du service public, comme celui-ci s’applique aux agents de l’administration et aux usagers.
Il lui demande quelles mesures elle va mettre en place pour défendre ce principe de laïcité. Transmise au Ministère de la fonction publique Au regard de la nature des missions qui leur sont confiées, les « bénévoles » entrent dans la catégorie des collaborateurs occasionnels du service public.
- Dès lors, ils ne sont pas de plein droit soumis au principe de laïcité.
- L’étude du Conseil d’État réalisée à la demande du Défenseur des droits et adoptée le 19 décembre 2013 rappelle que l’« emploi, par diverses sources, pour des finalités diverses, de la notion de “collaborateur”, “collaborateur occasionnel”ou”participant” ne dessine pas une catégorie juridique dont les membres seraient, entre autres, soumis au principe de neutralité religieuse ».
S’agissant de la notion de « collaborateurs occasionnels », cette étude fondamentale rappelle qu’elle est purement fonctionnelle. Elle a pour seul objet d’indemniser des personnes qui, en prêtant un concours occasionnel, ont subi un dommage. De cette théorie fonctionnelle, le juge n’a déduit à ce jour aucun statut auquel seraient soumis ces collaborateurs occasionnels : si les dommages causés par ces collaborateurs sont également indemnisés par l’administration, ces personnes n’en deviennent pas pour autant des agents du service public auxquels il pourrait être imposé des obligations statutaires, notamment en matière de neutralité religieuse.
- S’agissant de la « participation à l’exécution du service public », le Gouvernement relève, comme le Conseil d’État, qu’elle n’est pas le critère de définition d’une catégorie juridique qui serait celle des « collaborateurs », des « bénévoles » ou des « participants ».
- Certes, le juge administratif (TA Montreuil, 22 novembre 2011, n° 1012015), s’appuyant sur la notion de participation au service public, auquel s’applique le principe de laïcité, a pu déduire que les parents d’élèves, volontaires pour accompagner les sorties scolaires, ne peuvent, dès lors qu’ils participent, dans ce cadre, au service public, manifester en cette occasion, par leur tenue ou leurs propos, leurs convictions.
Toutefois, le Gouvernement observe que ni le Conseil d’État, ni la Cour de cassation (Chambre sociale, 19 mars 2013, pourvoi n° 11-28.845), n’ont reconnu l’existence de « participants » à l’exécution du service public, soumis en cette qualité au principe de neutralité religieuse.
Au demeurant, il doit être rappelé qu’une activité d’intérêt général, alors même qu’elle pourrait constituer un service public si elle était assumée par une personne publique, n’est pas soumise aux règles et aux principes du service public, lorsqu’elle est uniquement subventionnée et réglementée. Il n’est donc pas apparu opportun de modifier le cadre juridique applicable aux bénévoles, catégorie juridique complexe à saisir, qui œuvrent dans le secteur associatif pour l’organisation d’un soutien scolaire en-dehors des établissements scolaires, pour les soumettre à une obligation de neutralité religieuse en vertu du principe de laïcité.
Enfin, aucune prise de parole n’a eu lieu, aucun amendement n’a été déposé en ce sens lors de l’examen par le Parlement du projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires, dont l’article 1er consacre solennellement pour les agents publics l’obligation de neutralité religieuse, ce qui semble traduire un consensus partagé sur cette position du Gouvernement.
Comment faire preuve de neutralité ?
(1330 – 1500) –
/td>
Quand l’Autriche Est-elle devenue neutre après la Seconde Guerre mondiale ?
Fin de l’occupation Les forces d’occupation quittent l’Autriche le 25 octobre 1955. Le 26 octobre, le conseil national de l’Autriche signe la Neutralité autrichienne, faisant du pays un État indépendant.
Pourquoi Poutine attaque l’Ukraine explication simple ?
2.3. Vu de Moscou –
|
La raison avancée par Poutine des opérations en Ukraine est le rejet par la Russie d’une adhésion de ce pays à l’OTAN, Vladimir Poutine a plusieurs fois accusé l’organisation de chercher à encercler la Russie, D’une certaine manière, cette vision s’inscrit dans la continuité de la politique d’endiguement menée par les États-Unis durant la guerre froide afin d’empêcher toute expansion du communisme.
Au regard de l’immensité du territoire russe, cette accusation laisse songeur. Si l’on s’en tient aux faits, la Russie n’est limitrophe avec des États de l’OTAN que sur 5,5% de la longueur totale de ses frontières terrestres, Par ailleurs, en vertu du droit international et du principe de souveraineté, chaque État souverain est libre de décider de ses alliances,
L’Ukraine a donc le droit de se porter candidate à l’OTAN et à l’UE si elle le souhaite, cela ne préjuge pas de la recevabilité de ces candidatures : l’unanimité des membres est requise, et la France et l’Allemagne martèlent depuis 2008 qu’elles n’y sont pas favorables.
Cela pose un véto de fait à la candidature de l’Ukraine à l’OTAN. Paradoxalement, les candidatures annoncées de la Finlande et de la Suède à l’alliance atlantique, conséquences directes de la guerre en Ukraine, sont aussi désapprouvées par la Russie mais ne devraient pas poser de problème aux membres de l’Alliance ! Et elles ne suscitent pas la même réaction de Moscou, bien que la Finlande partage 1 340 km de frontière terrestre avec la Russie ! Dès 2014, les pro-russes Ukrainiens, alignés sur Moscou, dénoncent la prise de pouvoir à Kiev par les « Nazis »; ils veulent ainsi inscrire leur combat dans la continuité de la lutte des Russes contre les ingérences étrangères lors de la guerre civile de 1918-1921 et de la « grande guerre patriotique » de 1941-1944.
Les affiches de propagande apparues en Crimée au moment du référendum de 2014 ne laissent aucun doute sur la dimension du « vote » : c’est soit pour les nazis, soit pour la Russie.
|
Le vocabulaire du Kremlin et des séparatistes ne cesse de marteler le mot de « libération », quand les Ukrainiens et les Occidentaux parlent d’« agression » de l’Ukraine, comme ils parlaient d’ « annexion » pour la Crimée et d’« occupation », de « terroristes » et de « séparatistes » pour le Donbass.
La reconnaissance par Moscou en février 2022 des deux républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, autorisant le déploiement de troupes russes sur place, s’est faite de la même manière que pour les républiques autoproclamées d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie en 2008 sur le territoire de la Géorgie.
Elle rappelle aussi la méthode utilisée par Staline pour mettre la main sur les États baltes en 1940, ou lors de la guerre d’hiver contre la Finlande la même année. Il s’agit d’une manœuvre de manipulation d’un pouvoir autoritaire cherchant à légitimer une action armée derrière un simulacre de légalité.
|
Le rôle des représentations est fondamental, pour un dirigeant comme Vladimir Poutine façonné par la guerre froide. Jusqu’en 1989, l’URSS disposait d’une frontière stratégique, le Rideau de fer, derrière lequel s’étendait un vaste glacis défensif face à une Europe d’où étaient parties les deux dernières tentatives d’invasion de la Russie (par Napoléon en 1812, puis par Hitler en 1941).
- Les annexions réalisées par Staline en 1940-1945 (Pologne orientale, pays baltes, Carélie finlandaise, Bessarabie roumaine) avaient repoussé les frontières de l’URSS vers l’Ouest, formant un premier glacis constituée de républiques soviétiques.
- Il était doublé d’un deuxième glacis formé de pays satellites comme la République démocratique allemande (RDA).
Or le glacis a disparu avec la chute du mur de Berlin et la restauration de la pleine indépendance des États d’Europe médiane. La première enveloppe protectrice a à son tour éclaté en 1991, faisant perdre à la Russie des infrastructures et des territoires productifs ainsi qu’une partie importante de ses façades maritimes sur la Baltique et la mer Noire.
- L’indépendance des républiques soviétiques s’est accompagnée d’un retrait des troupes et matériels russes qui y stationnaient.
- Selon le traité de 1997, la Russie avait obtenu de l’Ukraine de conserver la base de Sébastopol pour une durée de vingt ans, soit jusqu’en 2017.
- En 2010, l’Ukraine alors dirigée par le président pro-russe Viktor Ianoukovitch avait signé un nouvel accord prolongeant le bail jusqu’en 2042.
Vladimir Poutine cherche à reconstruire une union autour du « cœur slave » (Russie, Biélorussie et Ukraine), se voyant comme nouveau tsar de toutes les Russies, expression regroupant la « Grande Russie », la Russie blanche (Biélorussie) et la « petite Russie » (l’Ukraine).
- Il y est parvenu avec la Biélorussie, même si l’union effective tarde à se concrétiser, mais pas avec l’Ukraine.
- Toujours du point de vue du pouvoir russe, l’Ukraine ne constituerait pas un vrai État, ni une vraie nation, en dépit des accords passés, mais une simple périphérie de la grande Russie historique dans laquelle elle est imbriquée; à défaut de parvenir à une vassalisation progressive, comme pour la Biélorussie et dans une moindre mesure le Kazakhstan, le maintien s’un système fragile pouvait convenir pour conserver ses intérêts.
Une adhésion à l’OTAN est perçue comme une menace directe contre la Russie, qui considère l’Ukraine comme le berceau du premier État russe, la « Rouss de Kiev » constituée au Moyen Âge, et à laquelle Vladimir Poutine a plusieurs fois fait référence.
|
|
Document 14. Les Varègues en Europe orientale et la Rouss de Kiev |
Or cela relève du mythe : Kiev a été fondée par les Varègues, équivalent oriental des Vikings, des pirates et commerçants scandinaves qui, depuis la Baltique, remontaient les fleuves pour ensuite atteindre la mer Noire pour commercer avec la Méditerranée.
- Ce discours nourrit un attachement idéologique au territoire ukrainien, associé à de grands moments et personnages de l’histoire russe impériale (l’impératrice Catherine, Pouchkine, Tchékhov) puis soviétique.
- Le long maintien de la frontière ouverte entre les deux pays a sans doute contribué à maintenir la fiction d’un même État ou d’un même destin.
Kiev est par ailleurs, pour les orthodoxes, une « Troisième Rome », c’est-à-dire une troisième capitale religieuse après le grand schisme de 1054 et la prise de Constantinople par les Turcs en 1453 et avant que ce titre n’ait été repris par le patriarcat de Moscou.
Pour de nombreux jeunes mariés russes, la Crimée et Yalta constituaient la destination par excellence pour leur voyage de noces, déjà du temps de l’URSS, et de destination balnéaire majeure depuis la fermeture progressive des destinations occidentales. Cela peut expliquer que pour une partie de l’opinion et du pouvoir russe, comme pouvaient le penser les Français à l’égard de l’Algérie jusque dans les années 1950, « L’Ukraine, c’est la Russie ».
On peut opposer à la pseudo légitimation historique de la Rouss de Kiev une autre réalité qui est l’appartenance pendant plusieurs siècles d’importantes régions de l’actuelle Ukraine et de la Biélorussie aux royaumes polonais et lituanien qui se sont constitués au Moyen Âge avant de s’unir.
|
Pourquoi Poutine veut attaquer l’Ukraine ?
Poutine aurait des intentions de conquête bien plus larges que le Donbass – La stratégie russe inclut la consolidation du contrôle d’un pont terrestre reliant la Russie, le Donbass et la Crimée, selon les déclarations d’Avril Haines. “Vladimir Poutine veut faire la jonction entre la Crimée et les territoires conquis autour de la Crimée.
- Détaille Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE),
- Il va petit à petit grignoter le territoire pour aboutir à une sorte de cohérence géographique.
- Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE) ” Il va, petit à petit, grignoter le territoire pour aboutir à une sorte de cohérence géographique “, ajoute-t-il.
” Concrètement, et c’est ce que nous dit Haines, il va focaliser son attention sur Odessa, au large de la Crimée et semer une forme de halo autour de Kherson, où Internet a été coupé. À Marioupol, il va donner l’impression que la cité est en train de renaître de ses cendres “, a-t-il ajouté.
Selon les renseignements américains, l’objectif de Poutine est d’étendre un pont terrestre vers la Transnistrie, comprenant la prise d’Odessa. Cette région séparatiste est reconnue par la communauté internationale comme faisant partie de la Moldavie. Mais cette tentative a peu de chances d’aboutir, selon les renseignements américains.
À(re)lire : Grand Angle : Après l’Ukraine, la Moldavie dans le viseur de Poutine Dans cette stratégie, “l e prochain mois ou les deux prochains mois de combats seront significatifs pour Vladimir Poutine. Les Russes tentent de revigorer leurs efforts “, affirme Avril Haines.
Pourquoi l’Ukraine est un intérêts pour la Russie ?
Une puissance agricole incontestable – Grâce à une immense superficie de terres arables, la première en Europe hors Russie, et en particulier grâce à ses terres noires, très fertiles, l’Ukraine est incontestablement une puissance agricole. Sa production de blé se classe dans les dix premières mondiales.
Pour l’ensemble des céréales (blé, maïs, orge, etc.), sa production n’a cessé de croître au cours des trente dernières années. Le pays est également en pointe pour les oléagineux (tournesol, colza, soja, etc.) et s’est tourné très nettement vers l’international. L’Ukraine est ainsi devenu le premier fournisseur de maïs de la Chine.
La valeur cumulée des principales exportations ukrainiennes de céréales et oléagineux atteint 16 milliards de dollars (environ 14,5 milliards d’euros) et dépasse celle des exportations russes (10 milliards de dollars, soit environ 9 milliards d’euros) en 2019.
- Située au centre d’un réseau de transports convergeant vers de grands ports sur la mer Noire, l’Ukraine bénéficie en outre d’une position géographique de choix pour l’exportation.
- « Si la Russie s’emparait ne serait-ce que du nord et de l’est de l’Ukraine, elle ferait main basse sur la majorité de la production ukrainienne », détaille Marine Raffray, économiste pour les chambres d’agriculture de France, qui explique que sur le marché du blé, Moscou aurait une force de frappe colossale, avec près d’un tiers des volumes mondiaux échangés.
La Russie pourrait aussi en faire un instrument de géopolitique, en particulier dans les pays du Moyen-Orient et en Afrique du Nord, principaux débouchés des exportations russes et ukrainiennes. Lire aussi Article réservé à nos abonnés Guerre en Ukraine : « La solidarité avec le peuple ukrainien est sans comparaison avec les épisodes précédents » de vagues migratoires
Quelle neutralité pour l’Ukraine ?
Qu’est ce qu’un Etat neutre ? – Si l’Ukraine fait le choix de la neutralité, le pays ne soutiendra plus aucune nation et se refusera d’intervenir hors de ses frontières. Elle ne pourra pas non plus accueillir de bases militaires d’armées étrangères. “Un pays neutre ne rejoint pas d’alliance militaire, comme l’Otan”, explique Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’institut Thomas-More.
Pourquoi la Suède ne fait pas partie de l’Otan ?
La Suède et la Finlande dans l’Otan : qu’est-ce que cela va changer pour les deux pays ? TV5MONDE : Pourquoi cette candidature à l’Otan intervient-elle à ce moment de la guerre en Ukraine ? Cyrille Bret, chercheur associé à l’institut Jacques Delors et enseignant à Sciences Po : L’élément déclencheur, comme vous le soulignez, c’est l’invasion de l’Ukraine par la Russie à partir du 24 février.
Mais c’est aussi le fait que la Russie se fait menaçante pour tous les États qui ne sont pas membres de l’Otan, comme c’est le cas de la Géorgie ou de la Moldavie. La Suède et la Finlande sont déjà liées à l’Otan par un Partenariat pour la paix (PPP), (un programme de coopération pratique bilatérale entre l’Otan et des partenaires euro-atlantiques, ndlr).
Une adhésion à l’Otan viendrait renforcer ce partenariat. Les deux pays baltes estiment que seule l’Otan est capable de lui fournir une “assurance vie stratégique”. L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) est une organisation politique et militaire qui naît en 1949.
Elle a pour but d’encourager la coopération des pays en matière de sécurité et de résoudre les différends de manière pacifique. Maintenant composée de 28 pays, l’organisation permet à ceux-ci de prendre des décisions collectives pour assurer la liberté et la sécurité de tous ses membres. Le Partenariat pour la Paix (PPP), est un instrument de coopération souple entre l’Otan et ses partenaires.
Vingt-deux États d’Europe de l’Est et du Sud-Est, du Sud-Caucase, d’Asie centrale et d’Europe occidentale, notamment six pays européens occidentale en font partie. C’est le cas de la Suisse, l’Autriche, la Finlande, l’Irlande, la Suède ou de Malte. Chaque pays fixe bilatéralement avec l’Otan les domaines dans lesquels il désire coopérer avec les autres membres du PPP.
- Par exemple, le PPP contribue à la préparation des forces armées suisses amenées à participer à des opérations de soutien de la paix placées sous la direction de l’Otan, de l’Union européenne ou des Nations unies (ONU).
- Par le biais du PPP, la Suisse a également accès à d’autres partenariats de l’Otan avec les pays du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient.
Elle peut ainsi créer des liens avec des régions d’importance pour sa politique extérieure et de sécurité. TV5MONDE : Concrètement, qu’est-ce que cela changerait pour les deux pays ? Cyrille Bret : Si les candidatures des Suédois et des Finlandais arrive à son terme, cela va les placer sous la protection de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord.
- Concrètement, les armées finlandaises et suédoises devront mettre tout leur matériel, leur mode opératoire, leurs règles d’engagements et leurs ingénieurs aux standards de l’Otan.
- Cyrille Bret, chercheur associé à l’institut Jacques Delors et enseignant à Sciences Po.
Elles devront également consentir à des efforts en termes d’armement et d’harmonisation des normes techniques et opérationnelles pour être capable de servir en coalition avec des membres de l’Otan. L’Otan est une grande entreprise de normalisation. Concrètement, les armées finlandaises et suédoises devront mettre tout leur matériel, leur mode opératoire, leurs règles d’engagements et ingénieurs aux standards de l’Otan.
À (re)voir : La Suède et la Finlande devront également placer des troupes nationales sous commandement étranger, comme c’est le cas en France notamment. Des soldats français servent sous le commandement américain, tchèque ou danois. Cela changera aussi la façon dont les forces armées nationales suédoises et finlandaises opèrent ou acquièrent du matériel.
Elles seront obligées de porter l’effort de défense à 2% du PIB.
- En outre, elles devront participer à tous les sommets des chefs d’États, toutes les conférences ministérielles et toutes les enceintes de coordinations militaires.
- À (re)lire :
- TV5MONDE : Comment réorganise-t-on son armée, en l’intégrant à celle de l’Otan?
Cyrille Bret : Il faut un bon degré d’anglicisation de tout votre arsenal technique et opérationnel et des échanges pour que l’Otan puisse labelliser tel ou tel aspect de votre organisation militaire. C’est un énorme travail administratif. Cela suppose aussi de conduire énormément d’exercices en commun.
- Finalement, les deux pays baltes devaient se plier aux inconvénients d’une adhésion sans bénéficier du principal avantage, l’assistance automatique.
- Cyrille Bret, chercheur associé à l’institut Jacques Delors et enseignant à Sciences Po.
La Suède et la Finlande en sont membres depuis 1994. Elles participent donc régulièrement à tous les exercices navals et aériens de l’Otan en mer baltique. A contrario, lorsque le Monténégro devenait le 29ème pays membre de l’Otan en 2017, c’était un autre chantier.
Son intégration a nécessité un effort de modernisation très important. Donc c’est très complexe à faire. Dans le cas de la Finlande et de la Suède, les armées ont déjà l’habitude d’opérer avec l’Otan. Finalement les deux pays baltes devaient se plier aux inconvénients d’une adhésion sans bénéficier du principal avantage, c’est-à-dire l’assistance automatique.
TV5MONDE : Dans ce cas, quel était leur avantage à ne pas intégrer l’Otan avant ? Cyrille Bret : Cela tient aux traditions politiques des deux pays. La Suède a choisi en 1812 de ne plus participer à aucune alliance militaire en temps de paix et aucun conflit armé en temps de guerre.
- La Poméranie suédoise avait été envahie par Napoléon la même année.
- De son côté, la Finlande choisit la voie de la neutralité pour éviter de subir des intimidations stratégiques de l’URSS, après les deux guerres contre l’empire soviétique.
- La neutralité a permis à la Suède de devenir extrêmement prospère et de ne subir aucune des conséquences des grands conflits mondiaux.
Cyrille Bret, chercheur associé à l’institut Jacques Delors et enseignant à Sciences Po. La neutralité a permis à la Suède de devenir extrêmement prospère et de ne subir aucune des conséquences des grands conflits mondiaux. La Finlande a été prémunie contre une attaque de l’URSS.
- TV5MONDE : Justement, cette décision de rejoindre l’Otan n’est-elle pas une façon de rompre cet équilibre ? Cyrille Bret : C’est exactement les termes du débat.
- Cette annonce est perçue en Finlande et en Suède comme une comète et une possible provocation à l’égard de la Russie.
- La Russie a d’ores et déjà sanctionné ces pays pour leurs candidatures respectives à l’Otan ce dimanche.
Mais cette candidature va dans le sens de la stratégie américaine de polarisation de l’Europe. Désormais on est ” pour ou contre ” la Russie, donc on est ” pour ou contre ” l’Otan. Cela radicalise les positions stratégiques en présence en Europe et concourt au retour des États-Unis et de l’Otan en Europe.
À (re)voir : TV5MONDE : Quelles seront les conséquences pour la Russie ? Cyrille Bret : Si cet accord est conclu, il y a une possibilité d’endiguement de l’Otan en Europe, cette stratégie américaine visant à stopper l’extension de la zone d’influence soviétique. Cela va obliger la Russie à traiter la frontière finlandaise et l’espace baltique comme une nouvelle frontière avec l’Otan.
De fait, elle devra fournir un effort militaire supplémentaire, difficilement réalisable étant donné la guerre de grande envergure qu’elle est en train de mener et les sanctions dont elle est victime. : La Suède et la Finlande dans l’Otan : qu’est-ce que cela va changer pour les deux pays ?
Qu’est-ce que la neutralité de l’Ukraine ?
Qu’est-ce que la “neutralité”, point sur lequel Zelensky est prêt à négocier? Handout, via Reuters Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, s’est dit prêt à parler de la neutralité de l’Ukraine avec la Russie. UKRAINE – Nouveau round de pourparlers entre la Russie et l’Ukraine. Au 34e jour de la guerre, les négociateurs des deux pays se retrouvent ce mardi 29 mars à, pour tenter de trouver une issue au conflit.
- Et pour la première fois, le président ukrainien s’est dit favorable à une,
- Qu’est-ce que cela signifie? Selon la Convention de La Haye signée en 1907, un État neutre renonce à s’impliquer dans les conflits et son territoire est “inviolable”.
- Dans les faits, il n’y a pas de définition claire, et autant de modèles de neutralité que de pays neutres.
La suite après cette publicité L’un des points saillants reste toutefois le non-engagement dans des alliances militaires et l’absence de bases militaires étrangères sur le sol du pays concerné. La neutralité signifie donc pour l’Ukraine de renoncer à entrer dans l’, alors qu’elle a inscrit cet objectif dans sa constitution en 2019.
Le président Zelensky avait déjà reconnu mi-mars que l’adhésion de son pays à l’Alliance de l’Atlantique Nord n’était pas réalisable. Après cette déclaration qui répond à l’une de ses exigences, la Russie avait cru judicieux de proposer une neutralité à la suédoise ou à l’autrichienne. Grâce à cette politique, la Suède n’est pas entrée en guerre depuis plus de deux siècles et s’en félicite.
La neutralité est toutefois un concept évolutif. La Suède a abandonné la neutralité “stricte” en 1992 et se décrit aujourd’hui comme non alignée en temps de paix, visant la neutralité en temps de guerre. Preuve de la malléabilité de sa neutralité, Stockholm a rejoint l’Union européenne en 1995, a noué des liens avec l’Otan et a augmenté significativement son budget militaire depuis la guerre de Crimée en 2014. Quant à l’Autriche, sa “neutralité permanente” lui a été imposée par les Soviétiques en 1955 et est inscrite dans sa Constitution. Ce statut lui a permis d’accueillir de nombreuses négociations pendant la Guerre froide, ainsi que celles pour le traité sur le nucléaire iranien signé en 2015.
- Comme en Suède, le concept évolue en Autriche: le pays a rejoint l’UE et pris des sanctions contre la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine.
- Mais son budget militaire reste l’un des plus faibles d’Europe.
- Iev a refusé d’emblée ces deux modèles.
- L’Ukraine est maintenant en état de guerre directe avec la Russie.
Par conséquent, le modèle ne peut être qu’ukrainien”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Mykhaïlo Podoliak. La suite après cette publicité Si un “modèle ukrainien” devait aboutir, ce ne serait pas sans garanties. L’Ukraine a déjà prévenu qu’un référendum devra être organisé si la neutralité était envisagée, sans oublier des garanties de sécurité. Cela signifie par exemple qu’un pays ou une organisation soient prêts à protéger l’Ukraine en cas d’attaque, ou la possibilité pour le pays de développer un système de défense national.
- Mais en réalité, difficile de voir les pourparlers aller jusque-là.
- Pour Marie Dumoulin, directrice du programme Europe élargie à l’European Council on Foreign Relations (ECFR) interrogée par, “aucune des parties ne semble disposée à accepter des compromis.
- Zelensky prend les Russes à leur propre jeu en disant qu’il est prêt à négocier les sujets qui intéressent la Russie officiellement”.
Carole Grimaud-Potter, interrogée il y a quelques jours par Le Huffpost, n’était pas très optimiste non plus. D’après elle, la question de la neutralité ne pourra jamais aboutir tant qu’un ne sera pas acté. Pour l’instant, les combats et les bombardements continuent, à l’est comme à l’ouest du pays.
Vous avez refusé les cookies associés aux contenus issus de tiers en vous abonnant. Vous ne pourrez donc pas lire nos vidéos qui ont besoin de cookies tiers pour fonctionner. Vous utilisez un bloqueur de publicité. Nous vous conseillons de le désactiver afin d’accéder à nos vidéos.
Si vous n’êtes dans aucun de ces deux cas, contactez-nous à, : Qu’est-ce que la “neutralité”, point sur lequel Zelensky est prêt à négocier?
Quels sont les pays de l’Union européenne qui ne sont pas dans l’Otan ?
Par Alice Tidey & Euronews • Mise à jour: 25/05/2022 L’OTAN devrait s’élargir en Europe avec l’adhésion probable de la Finlande et de la Suède – Tous droits réservés AP Photo/Mindaugas Kulbis À la suite de l’agression de la Russie contre l’Ukraine, la Suède et la Finlande ont demandé officiellement d ‘adhérer à l’OTAN,
- Quatre pays membres de l’UE restent hors de l’Alliance : l’Autriche, Chypre, l’Irlande et Malte.
- Ils sont soit militairement neutres, soit non alignés.
- Dans le cas de Chypre et de l’Irlande, ce choix est fondé sur le fait que les deux îles sont divisées en deux territoires distincts.
- L’Irlande du Nord fait partie du Royaume-Uni, tandis que la partie nord de Chypre n’est reconnue que par la Turquie.
Pourtant, tous ces pays ont des liens avec l’OTAN. L’Autriche, l’Irlande et Malte participent au programme de Partenariat pour la paix de l’Alliance, qui fournit un cadre pour une coopération politique et militaire renforcée en vue d’activités multilatérales conjointes, telles que l’aide humanitaire, le maintien de la paix et la gestion des crises, et permet aux pays non-membres de l’OTAN d’améliorer leur interopérabilité avec l’Alliance.
Chypre, quant à elle, compte deux bases militaires britanniques sur son sol. Or Le Royaume-Uni est membre de l’Alliance. L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février a déclenché des débats dans la plupart des pays neutres en Europe. Partisanes de la neutralité jusqu’à récemment, les opinions publiques suédoise et finlandaise ont rapidement évolué en faveur de l’adhésion à l’OTAN lorsque Moscou a envoyé ses chars en Ukraine.
D’autres pays européens, non-membres de l’UE, n’ont pas rejoint l’Alliance. Il s’agit de la Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, de la Moldavie et de la Serbie ou encore de la Suisse. Cette dernière est peut-être le pays neutre le plus célèbre du monde. La première mention de ce statut remonte à 1515, bien qu’il ait été formellement établi en 1815 après la défaite de Napoléon à Waterloo.