Il soulage les migraines – Les relations sexuelles permettraient de soulager les maux de tête, voire les migraines. La raison ? Lors d’un rapport sexuel, des endorphines sont libérées, et calment la douleur. En outre, l’afflux sanguin est entraîné vers les parties génitales et se fait alors moins ressentir au niveau de la tête.
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Qu’est-ce qui provoque le plaisir sexuel ?
Les mécanismes biologiques de la sexualité – L’activité sexuelle est associée à une sensation de plaisir chez l’être humain. Les mécanismes biologiques mis en œuvre dans le plaisir font appel à l’activation de structures cérébrales et de voies nerveuses constituant le système de récompense/plaisir.
Le cortex cérébral reçoit les informations sensorielles liées à l’activité sexuelle. Il transmet ces informations à l’aire tegmentale ventrale, ou ATV.
L’ATV libère de la dopamine vers le gyrus cingulaire, le putamen, le septum et le noyau accumbens. Ces quatre structures activées par la dopamine provoquent la sensation de plaisir.
Est-ce que baiser ça fait du bien ?
Cinq vertus insoupçonnées du baiser Inventée par des dentistes britanniques, approuvée par les Nations-Unies dans les années 90, la journée internationale du baiser se tient chaque année le 6 juillet. A quoi sert-elle ? A rappeler les bienfaits de s’embrasser. En voici cinq.
S’embrasser peut vous rendre plus résistant
Selon des chercheurs néerlandais, un “french kiss”, un baiser avec la langue, entraîne un échange de 50 millions de bactéries en moyenne, et jusqu’à 80 millions de bactéries pour les plus langoureux. Vous trouvez ça dégoûtant ? Pourtant, cela booste vos anticorps, et cela peut développer une immunité contre certaines infections mais aussi plusieurs allergies.
S’embrasser peut vous rendre plus beau
Un baiser peut vous faire perdre entre deux à six calories par minute, selon la vigueur que vous y mettez. En effet, de la bise au “french kiss” langoureux, de 12 à 29 muscles se mobilisent lors d’un baiser, ce qui fait travailler votre bouche et vos joues, et contribue ainsi à rajeunir votre visage.
S’embrasser peut vous rendre plus amoureux
Ce n’est pas un scoop : lorsqu’on est amoureux, on s’embrasse. Mais ce que l’on ne sait pas forcément, c’est que cela entraîne un véritable cercle vertueux : plus on est amoureux, plus on s’embrasse, plus on s’embrasse, plus on est attaché à la personne.
Le baiser dégage en effet de l’ocytocine, l’hormone qui favorise l’attachement. En outre, en plus d’en procurer, le baiser favorise le plaisir lors des rapports sexuels. Les lèvres contiennent en effet des récepteurs sensoriels et des vaisseaux sanguins, qui en font une zone érogène. Cela permet d’augmenter le flux sanguin et cela constitue une solution naturelle efficace contre la sècheresse vaginale par exemple.
Seule condition, mais de taille : il faut avoir envie d’embrasser la personne !
S’embrasser peut vous rendre plus apaisé
S’embrasser libère des hormones telles que l’endorphine (dite “hormone du bien-être”) ou l’ocytocine (qui diminue le rythme cardiaque et la tension artérielle) et diminue le niveau de cortisol, ce qui fait office d’anti-stress, d’anti dépresseur naturel et diminue aussi les risques de maladie cardiovasculaire.
S’embrasser peut vous rendre plus riche
Selon une étude allemande (qui ne donne pas de chiffres), les personnes qui embrassent leur conjoint(e) avant d’aller travailler gagneraient plus d’argent. “Si quelqu’un quitte sa maison heureux, il est plus productif au travail parce qu’il ne se sent pas en détresse émotionnelle, et il va faire gagner plus d’argent.
Quel est le but de faire l’amour ?
La sexualité a un rôle de détente – Faire l’amour, cela donne envie de dormir. Et l’on dort très bien après l’acte amoureux. Dans le même ordre d’idée, la sexualité fait diminuer l’anxiété et le risque de dépression. Donc elle nous permet de nous sentir mieux dans notre peau.
Quel est l’organe du plaisir chez la femme ?
Selon Masters et Johnson, peu importe la source de stimulation et la façon dont sont perçues les sensations, l’orgasme féminin provient toujours du clitoris.
Comment Appelle-t-on quelqu’un qui veut tout le temps faire l’amour ?
Être nymphomane, qu’est-ce que c’est ? – La nymphomanie est un trouble du désir rare, se caractérisant par un besoin indispensable d’avoir des rapports sexuels. Jamais satisfaite, la nymphomane recherche constamment des sensations de plaisir vis-à-vis desquels elle est entièrement dépendante. Cette pathologie est associée à des troubles obsessionnels compulsifs ou bipolaires.
Est-ce qu’une femme de 80 ans peut faire l’amour ?
1 « Ce n’est pas vrai que la libido s’arrête à la ménopause, j’ai 75 ans et avec mon nouvel ami qui en a 65, cela continue à faire partie de notre vie » Nombreux sont les témoignages. mais à condition de rester anonymes, tant les tabous persistent autour de la sexualité des seniors.2 La sexualité du sujet âgé est encore un sujet tabou, un tabou révélé par les sourires en coin, les rires jaunes, la dérision et la mise à distance : « Ils sont trop vieux pour ça, c’est plus de leur âge » ou bien c’est le champs lexical du « mignonage » qui les dépeint ainsi : « ils ne font pas de mal, ils se tiennent la main, ils sont mignons » quand ce n’est pas celui du dégoût « c’est vraiment des vieux cochons, surtout les hommes ».3 « J’ai 93 ans et j’ai toujours des besoins physiques que je satisfais moi-même alors que je n’aurais pas osé avant.
- », « J’ai 82 ans, je suis veuve et les rapports me manquent terriblement mais quand j’ai essayé d’en parler à mes enfants, ils ont trouvé ça déplacé.
- » 4 Imaginer nos parents avoir des relations sexuelles est difficile comme le dit si bien Sardou dans sa chanson la fille aux yeux clairs : « Je n’imaginais pas les cheveux de ma mère Autrement que gris-blanc Je n’aurais jamais cru que ma mère ait su faire un enfant.
Je n’aurais jamais cru que ma mère Ait pu faire l’amour. » 5 Mais imaginer nos grands-parents faire l’amour est quelque chose d’impensable, d’obscène (c’est-à-dire hors de la scène), de tourné en dérision : ne voit-on pas des articles dans les revues people l’été venu titrés : « Ciel Grand-mère couche ! » (Élodie Lepage, Nouvel Obs 2009).6 Cette attitude contra-phobique cache mal la réalité, car avec l’âge et l’approche de sa fin de vie Éros vient encore se manifester pour terrasser Thanatos : pulsion de vie, pulsion de mort, tel est le balancier de la vie.7 Pourtant il y a un intérêt pour ce sujet à travers des films, Le 7 e ciel, Les petits ruisseaux, des livres comme La femme coquelicot, Le cœur n’a pas de ride et des études.8 En mars 2007 l’Inserm, publie « Contexte de la Sexualité en France ».
Les femmes y confessent commencer plus tôt et « terminer » plus tard leur vie sexuelle ; elles se disent plus satisfaites de la vie sexuelle et déclarent avoir plus de partenaires : les femmes et les hommes ne déclarent pas le même nombre de partenaires, en moyenne 4,4 pour les femmes et 11,6 pour les hommes.
Parmi les personnes qui ont actuellement un partenaire sexuel, la fréquence des rapports est de 8,7 rapports par mois (identique pour les femmes et les hommes). Les femmes en couple de plus de cinquante ans connaissent aujourd’hui une vie sexuelle bien plus active que les femmes interrogées en 1970 ou même en 1992 ,9 Ainsi, dans l’étude de Lindau et al,
- En 2007 aux États-Unis, sur un panel de 3005 sujets âgés de 57 à 85 ans, 73 % déclaraient avoir eu des relations sexuelles dans le mois précédent ; entre 57 et 64 ans, 53 % de 65 à 74 ans et 26 % de 75 à 85 ans.10 Dans l’étude de Skoog et al,
- En 1996, sur 321 sujets suédois âgés de 85 ans, 13,3 % des hommes déclaraient avoir eu des rapports complets dans le mois précédent et seulement 0,9 % des femmes.
En ce qui concerne les sujets très âgés, au-delà de 85 ans les données manquent. D’autres études montrent que les hommes et les femmes ne souhaitent pas renoncer à leur sexualité : Verwoerdt et al. (1969) ont étudié l’intérêt et la pratique de la sexualité chez les plus de 60 ans, avec une grande différence pour les femmes qui gardent un intérêt pour la sexualité malgré le grand âge.
Le problème qui apparaît est qu’elles n’ont plus de relations sexuelles faute de partenaires En effet, à partir de 85 ans il y a un rapport de 4 femmes pour 1 homme.11 Bretschneider et Mac Coy (1989) montrent que chez les plus de 80 ans, 88 % des hommes et 7 % des femmes ont toujours des fantasmes sexuels et un désir intact.12 Bacon et Mittelman (2003) observent que 7 % des hommes de 50-59 ans affichent un désir conservé, que 60 % des 60-69 ans ainsi que 42 % des 70-79 ans et 26 % des plus de 80 ans.13 Laumann et al.
(2004) rapportent que 79 % des hommes et 65 % des femmes de 60 à 69 ans estiment que la sexualité reste pour eux un centre d’intérêt important et aussi pour 64 % des hommes et 37 % des femmes de 70 à 79 ans.14 De Lamater (2005) constate que 60 % des femmes de plus de 60 ans qui disent ne plus avoir de désir disent que la sexualité reste une donnée importante pour leur couple.15 De même, Dello Buono et al,
étudiant un panel de 38 centenaires, disent que ceux-ci auraient perdu l’intérêt pour la sexualité.16 En ce qui concerne la fréquence des rapports sexuels, l’étude de Bortz et Wallace (1999) portant sur des sujets de plus de 94 ans montre que 17 % d’entre eux disaient avoir eu des relations sexuelles plus d’une fois par semaine.17 Par ailleurs, le fait de vivre en couple favorise une activité sexuelle régulière.
Minichiello et al. (2004) observent que 85 % de ceux qui gardent des relations sexuelles régulières vivent en couple.18 Enfin en 2000 Allan et al. constatent les résultats suivant selon l’âge et le statut marital : quel que soit le statut marital, l’homme aura toujours plus de relations sexuelles que la femme.19 En dehors de l’âge, les « incontournables » d’une vie sexuelle active sont une vie de couple, une bonne santé et un haut niveau de revenu.20 En ce qui concerne les pratiques, les personnes âgées semblent exprimer leur sexualité de manière plus diversifiée que les plus jeunes (Starr, 1981 ).21 Chez les plus de 80 ans, 82 % des hommes et 64 % des femmes disent avoir des rapports de tendresse.22 Toutefois, la pénétration reste une composante importante pour les couples 55 % des hommes et 23 % des femmes de 60 à 80 ans déclarent qu’elle est un élément important pour l’obtention d’une satisfaction sexuelle.23 Pour la masturbation, là encore les études sont nombreuses et les résultats variables, on remarque néanmoins que la masturbation continue d’occuper une place importante pour les personnes âgées.24 En 1652, Blaise Pascal écrivait : « L’amour n’a point d’âge, il est toujours naissant »,
Près de quatre siècles plus tard, ce constat n’est toujours pas démenti. Entre 2005 et 2009, alors que le nombre de mariages a baissé de 10 %, les unions entre personnes de plus de 60 ans ont, elles, augmenté de 17 %, et sur les sites de rencontre en ligne, le pourcentage d’abonnés du troisième âge également.25 L’homme est avant tout un être visuel : pour obtenir une érection de qualité il doit être excité et donc voir (le premier traitement d’une baisse de la libido due à l’âge est une bonne paire de lunettes et une partenaire excitante).
Cependant, cette érection est plus longue à obtenir et peut nécessiter une stimulation directe des organes génitaux de plusieurs minutes ; la phase de plateau peut être plus longue, l’orgasme moins voluptueux et parfois sans éjaculation, la détumescence plus rapide, l’éjaculation moins abondante et la période réfractaire plus longue.
- Les modifications hormonales sont moins marquées que pour les femmes, la sécrétion de la testostérone diminue avec l’âge sans complètement s’arrêter.
- La qualité du sperme est altérée, toutefois l’exemple de certains hommes très âgés ayant pu procréer est assez fréquent (Charlie Chaplin, Yves Montand.) 26 Pour la femme, la plus grande difficulté est de trouver un partenaire car après 80 ans, le ratio des sexes est de 4 femmes pour un homme et souvent cet homme, de même âge tourne son regard vers une femme beaucoup plus jeune.
Avec la ménopause, il peut y avoir une baisse de la libido, une sécheresse de la muqueuse vaginale rendant parfois les rapports douloureux mais aujourd’hui bien améliorée avec des gels lubrifiants.27 La sexualité pour 80 % des couples « vieillissants » évolue vers plus de tendresse de complicité à travers des jeux sexuels, des caresses et de l’affectivité.28 Mais parfois l’homme cherche la performance et la femme la tendresse et il peut y avoir conflit, épuisement de la partenaire.29 Il nous semble qu’écouter ce qu’en dit Thérèse Clerc (féministe octogénaire qui a créé une maison de retraite, la maison des Babayagas à Montreuil, 93, autogérée par des femmes) soit la meilleure des chambres d’écho de cette vie qui ne cesse de se manifester : « Bien évidemment, on ne se trouve pas beau tout nus quand on est un couple d’octogénaires ! », s ‘ exclame Thérèse Clerc, du haut de ses 82 ans.
« Mais j’aime que mes amants soient intelligents. Ces messieurs ont parfois des difficultés, ces dames n’ont plus la même fermeté. On n’est plus du tout dans la performance. Les prouesses sont inutiles, on devient souvent plus attentif au plaisir de l’autre qu’au sien. Quand on est vieux, l’amour se pratique en longueur, avec patience.
Son diagnostic est sans appel : la galipette est l’un des meilleurs conservateurs qui soient. Dans une France dont la toison grise vire au blanc, la sexualité des personnes âgées est un enjeu majeur de société. » 30 Son grand âge et sa liberté de parole lui permettent d’aborder les sujets les plus délicats de l’intimité.
« Le désir, même s’il est moins passionnel reste présent chez de nombreuses personnes âgées. C’est vécu comme un drame, une honte. Du coup la frustration génère de l’aigreur et de l’amertume », Et c’est d’autant plus vrai chez les femmes, qui ne connaissent pas « les troubles mécaniques » incapacitants de ces messieurs, ou qui se trouvent confrontées au veuvage et sombrent dans l’isolement.
Or le désir permet de conforter la confiance et l’estime de soi, parfois mise à mal par le vieillissement. Le désir pousse à prendre soin de soi, entretien la sociabilité et la vivacité intellectuelle.31 Malheureusement, constate Thérèse Clerc, les lieux communs tendent à enfermer le troisième âge dans un monde figé qui sent la naphtaline, sans plaisir, sans désir.
Etre vieux en Occident, c’est triste. Bien souvent, les anciens sont cantonnés à l’attente de la mort dans des établissements impersonnels par nécessité, infantilisants, et où l’on se prépare à les oublier. « Avec des lits de 80 centimètres, des murs en carton-pâte et des portes qui ferment rarement, c’est sûr que la vie amoureuse n’est pas une option en maison de retraite.
Elle y est même souvent implicitement interdite », Cela génère une souffrance et condamne un outil de bien-être.32 La sexualité est toujours pour Thérèse une grande source de joie, un élixir de jouvence. Elle y puise sa confiance, c’est une bravade charnelle jetée à la mort qui attend.
Elle l’a constaté trop souvent, « la pulsion de mort emprisonne l’esprit comme la vieillesse séquestre le corps »,33 En maison de retraite, les seniors se retrouvent souvent seuls, alors que le besoin d’amour est d’autant plus fort. Comment gérer alors l’intimité du grand âge en institution ? 34 Là encore peu d’étude est publiée.35 Citons l’étude de la sexualité en institution (enquête de EHRENT 1999 ) pour laquelle 2000 questionnaires ont été distribués aux personnels de maisons de retraite.
Il apparaît que 92 à 100 % des personnels sont favorables aux relations sexuelles si les pensionnaires n’ont pas de troubles cognitifs et ils sont aussi en faveur de la mise à disposition d’espaces privés ; mais chez les patients déments on trouve la même proportion contre.
- Néanmoins, 60 à 63 % sont d’accord pour qu’ils se tiennent par la main.36 Mais quand le personnel a reçu une formation, les préjugés tombent comme le montre l’enquête Sexualité en Ehpad 2006 de X.
- Cnockaert, P.
- Derreumaux : quarante-neuf questionnaires ont été distribués chez un personnel ayant eu une formation préalable.
Il y a eu 86 % de réponses favorables aux relations sexuelles en Ehpad et les personnels disent que la sexualité est un processus naturel qu’il faut accompagner et non interdire. La toilette intime est ainsi vécue sans appréhension, le personnel dit avoir fréquemment été témoin de masturbation, un quart a été témoin direct d’un rapport complet et personne n’en a pas été choqué.
- Les enfants et les familles sont par contre beaucoup plus en retrait – et inquiets sur ce sujet ; se posent des questions de responsabilité, de consentement, de jugement moral ou religieux.
- Il faut savoir aborder ces habitudes de vie en équipe pluridisciplinaire, y compris avec la direction de l’établissement, et parfois dès l’entrée en institution.
Un espace d’intimité avec un double lit (même médicalisé) et des codes sociaux (comme à l’hôtel, « ne pas déranger » par exemple) devraient pouvoir être proposés pour les couples qui le souhaiteraient, car nous l’avons vu tous les couples ne souhaitent pas dormir ensemble ni n’expriment de désir de cet ordre.37 L’apparition d’une démence modifie profondément la relation de couple et en particulier la sexualité.38 Classiquement la maladie entraîne plutôt une apathie, une perte de la motivation et un déclin de l’intérêt sexuel.
- La sexualité dans le couple passe souvent au second plan.
- L’étude de Derouesné et al.
- Montre que pour le conjoint de la personne atteinte de maladie d’Alzheimer, les relations sexuelles sont moins importantes (45 % avant, 10 % après l’apparition de la maladie).
- La maladie est évoquée comme facteur de mésentente sexuelle.39 Pour Derouesné, le maintien d’une activité sexuelle satisfaisante présente un effet bénéfique pour le conjoint comme pour le patient.
Ce maintien de l’activité sexuelle pourrait avoir un rôle protecteur vis-à-vis de l’équilibre affectif. La sexualité dans le couple est un moyen de lutter contre une dynamique mortifère de la démence.40 Dans les cinq années après le début de la maladie, l’étude longitudinale de Wright met en évidence une diminution de l’activité sexuelle et des manifestations de tendresse au sein des couples dont l’un des conjoints est atteint de la maladie d’Alzheimer comparé à des couples témoins.
- Une fois l’entrée en Ehpad, la tendresse reprendrait le pas.
- Ceci peut être en lien avec un stress de la prise en charge qui s’amende et qui laisse place à une meilleure relation affective,41 La population âgée se modifie et l’émergence des minorités sexuelles, de sexualités différentes est à prendre en compte.
La reconnaissance des minorités sexuelles lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT), commence à interroger sur le vieillissement de cette communauté âgée qui reste stigmatisée, plus isolée. Il n’y a pas d’études concernant les besoins sociaux et de médicaux des LGBT atteints de démence.
- Certains auteurs discutent des besoins plus spécifiques et soulignent surtout la discrimination.
- Une proportion significative de LGBT préférerait vivre dans une institution plus communautaire et plus au fait de leurs besoins,42 La littérature médicale s’attache plutôt aux aspects négatifs de l’impact d’une hypersexualité ou des comportements inappropriés.43 La prévalence de ces comportements inappropriés est retrouvée selon les études entre 2 et 17 % chez les personnes atteintes de démence,
L’étude de Burns et al. retrouve 7 % de patients présentant une désinhibition sexuelle dans une cohorte de patients (à domicile, en institution) et met en évidence un lien significatif entre les comportements sexuels inappropriés et la sévérité de la démence.44 Les démences sont un groupe de pathologies hétérogènes, d’étiologies diverses et d’expressions symptomatiques protéiformes.
le caractère sexuel du comportement (un geste déplacé qui a une connotation sexuelle pour le soignant ne l’a pas forcement pour le patient) ; le caractère inapproprié (des conduites masturbatoires fréquentes peuvent être considérées comme inappropriées si l’acte trop fréquent est en public ou entraîne des lésions cutanées, une disparition de toute autre activité mais en aucun cas si les soignants entrant parfois trop vite après avoir frappé dans la chambre découvrent régulièrement la personne en pleine activité sexuelle).
46 Un article de synthèse destiné aux généralistes canadiens propose la grille de questions suivante : 47 Quelle forme le comportement prend-il ? Dans quel contexte ? À quelle fréquence ? Quels ont les facteurs qui contribuent au comportement ? Est-ce un problème ? Pour qui ? Quels sont les risques en cause ? Pour qui ? Les participants ont-ils la compétence voulue ? 48 Afin de proposer une prise en charge optimale, l’évaluation doit comporter : une anamnèse médicale la plus complète et une histoire de vie, un examen physique, voire psychiatrique, une analyse du traitement, si besoin des examens biologiques,49 L’abord thérapeutique ne comporte pas un niveau de preuve élevée, mais classiquement on privilégiera toujours l’approche non pharmacologique dans un premier temps.
Modifier ces comportements nécessite une créativité soignante, les approches psychocomportementales et éducatives vont de pairs avec un savoir-faire et un savoir-être des soignants.50 La mise en place un traitement pharmacologique en deuxième recours, lors de l’échec des autres approches, doit faire la part du bénéfice et du risque en particulier pour les antipsychotiques.
Les antidépresseurs inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine sont probablement les plus utilisés pour leurs effets secondaires sur la sexualité. Les traitements hormonaux, anticonvulsifs, inhibiteurs de la cholinestérase, bêtabloqueurs sont également employés pour leur effet réducteur de la libido.51 Le consentement est l’un des points central en lien avec la sexualité des personnes démentes.
- En institution, l’évaluation de la compétence à consentir est une préoccupation des équipes soignantes,
- Paradoxalement, rendre autonome (avoir une capacité à être son propre juge et à consentir) est longtemps possible chez des personnes atteintes de démence.52 Le récent procès d’un ancien homme politique américain, Henry Rayhons, accusé d’avoir abusé sexuellement au sein d’un Ehpad son épouse alors que l’équipe médicale lui avait signifié qu’elle était inapte à consentir, interroge sur la continuité de la sexualité quand l’autre ne reconnaît plus son conjoint ( www.desmoinesregister.com ).
Suite à son acquittement, un débat s’ouvre sur la sexualité, la démence et le droit à l’intimité dans le couple.53 En France, deux procès qui peuvent faire jurisprudence nous interrogent également sur la sexualité en institution. La condamnation en appel par le tribunal administratif de Bordeaux de l’hôpital psychiatrique de Cadillac rappelle le droit à l’intimité en institution et l’illégalité de l’interdiction de la sexualité ( www.legifrance.gouv.fr, réf.
N° 11BX01790). L’autre concerne un Ehpad condamné pour ne pas avoir protégé une résidente démente d’un autre résident connu pour son potentiel d’agresseur sexuel ( www.observatoire-collectivites.org ).54 Entre le respect de l’intimité, du droit à une sexualité et le devoir de protection des plus vulnérables, les institutions doivent trouver un compromis, qui questionne au-delà du plan juridique.55 L’approche de la sexualité des personnes souffrant de démence dépasse le champ médical et nécessite un regard pluridisciplinaire.
De nombreux articles sur les aspects sociologiques et éthiques, la réflexion au sujet de la prise en soin et des soins infirmiers ont enrichi ces dernières années les pratiques soignantes.56 Définir des limites cliniques, éthiques, permet d’aborder la sexualité des personnes atteintes de démence de manière plus sereine, avec moins de tabou, de stigmatisation.
La qualité de la prise en soin, l’évaluation les besoins même intimes de la personne s’en trouvent améliorés.57 Certaines Ehpad dans le Finistère où à Nancy souhaitent faire évoluer les mentalités en formant leurs personnels car les directeurs constatent que c’est un sujet tabou, un vrai. « Dans les maisons de retraite, l’amour et la sexualité entre personnes âgées existent.
Provoquant souvent la gêne, voire le rejet, des familles comme du personnel. Des initiatives tentent de préserver cette délicate intimité.»,58 Ils se contemplent comme deux ados. Marcelle, 67 ans, et Jean-Noël, 70 ans, se sont rencontrés voilà cinq ans en maison de retraite.
Ils ont même voulu se marier. Ils ne se quittent pas de la journée, se cherchent dès qu’ils se perdent, les mains enlacées, glissant dans les couloirs, du matin au soir. Ils sont comme deux adolescents, sourires complices, regards infinis, assis tous les deux, là, sur le rebord du lit, chambre 3.59 Elle parle, il la regarde, les yeux agrandis.
Elle dégage une douceur fragile, Marcelle, dans son chemisier à fleurs : « On s’est rencontrés il y a cinq ans, avec Jean-Noël. C’était au moment du repas. On s’est mis à discuter, de suite. et au fil du temps, on est tombés amoureux. » 60 L’an dernier, il l’a demandée en mariage.
Ils étaient debout, tous les deux, dans sa chambre. Il lui a pris la main : « Je t’aime beaucoup, Marcelle, tu sais. » Et puis, pour la première fois de sa vie, il s’est lancé, comme une bouteille à la mer : « Et si on se mariait ? » Elle a dit oui. Elle ne savait pas ce qu’elle disait. Ses enfants ont mal réagi.
Pas question.61 « Tu as vu l’âge que tu as, maman ? Tu es trop vieille. Et lui aussi. » Marcelle fixe la table, longuement. « On a quand même fait une petite cérémonie chez le cousin de Jean-Noël, qui est prêtre, balbutie-t-elle. Et je l’ai caché à mes enfants.
- » 62 On n’a pas le droit d’aimer quand on a 70 ans.
- Encore moins le droit de s’aimer.
- Marcelle et Jean-Noël, c’est un peu la métaphore d’un immense tabou social : l’amour, et la sexualité, du grand âge.
- Dans l’imaginaire collectif, une personne qui vieillit n’est plus désirable, n’a plus de désir.63 Pour lever le tabou de l’intimité des personnes âgées en institution, le personnel de ces établissements bénéficie d’une formation de grande ampleur sur la question.
L’objectif est de sensibiliser le personnel au droit à l’intimité et à la sexualité des personnes âgées dépendantes. L’amour, le désir, la libido à plus de 75 ans Des chapitres absents de la formation initiale de ces soignants. Un regard qui doit changer pour une meilleure prise en charge.64 Le corps jusqu’au bout murmure qu’il aime la vie et désir écouter cette source qui coule encore même quand la pente glisse lentement vers sa finitude.
« Les jeunes veulent être fidèles et ne le sont pas, les vieillards veulent être infidèles et ne le peuvent plus » nous dit Oscar Wilde, mais si une sexualité active est encore toute à fait possible avec l’avancée en âge, la pression sociale ou soignante ne doit pas l’ériger en dogme car de nombreuses personnes âgées vivent très bien sans et par choix.
Il faut faire évoluer notre regard de soignant et offrir, en institution, un temps, un espace possible pour une relation amoureuse lorsqu’elle est partagée. Si l’amour n’a pas d’âge, l’affectivité, la tendresse non plus ; et le désir dure tant qu’il se lit dans le regard de l’autre.65 les auteurs déclarent ne pas avoir de lien d’intérêt en rapport avec cet article.
Enquête sur le « Contexte de la Sexualité en France » Nathalie Bajos (Inserm) et de Michel Bozon (Ined), et coordonnée par Nathalie Beltzer (ORS Ile-de-France, Paris, 13 mars 2007). Source : Inserm.
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Qu’est-ce qui donne le plus de plaisir à un homme ?
7- Ils aiment vous entendre – Les respirations, les petits gémissements : pendant l’amour, n’hésitez pas à laisser votre corps s’exprimer. Les hommes aiment entendre les femmes, ne serait-ce que pour savoir si elles apprécient le moment ou si, au contraire, certaines positions ou pratiques sont désagréables.
Quelle hormone donné envie de faire l’amour ?
Le festival des hormones – Plusieurs facteurs interviennent dans le phénomène de libido ou de désir sexuel. Parmi ceux-ci, les Hormones Substances chimiques sécrétées par des glandes endocrines (comme par exemple, l’hypohyse, l’hypothalamus, le pancréas, etc.) dans la circulation sanguine pour aller contrôler, réguler les(.) ” href=”https://www.gynandco.fr/glossaire/hormones/” target=”_blank” data-gt-translate-attributes=””>hormones jouent un rôle non négligeable. Chez l’homme, la Testostérone Hormone sexuelle masculine sécrétée par les testicules. ” href=”https://www.gynandco.fr/glossaire/testosterone/” target=”_blank” data-gt-translate-attributes=””>testostérone est prédominante dans la survenue de la libido. Cette hormone sexuelle mâle est également présente chez les femmes, mais en bien moindre quantité. Par contre, les hormones sexuelles féminines ( Progestérone <span lang="FR">Hormone féminine produite par les ovaires et principalement le corps jaune. Sa concentration sanguine augmente dans la seconde moitié du cycle menstruel. Son rôle est de préparer l’utérus à la(.)</span> ” href=”https://www.gynandco.fr/glossaire/progesterone/” target=”_blank” data-gt-translate-attributes=””>progestérone et œstrogènes) influencent clairement le désir durant le cycle. Les œstrogènes augmentent la libido, tandis que la progestérone la diminue. C’est pourquoi chez de nombreuses femmes, le désir sexuel est boosté aux alentours de l’ Ovulation L’ovulation est la libération d’un ovule par l’ovaire. Cet événement est important pour la reproduction, en effet, l’ovule et le spermatozoïde formeront, lors de la fécondation, la première(.) ” href=”https://www.gynandco.fr/glossaire/ovulation/” target=”_blank” data-gt-translate-attributes=””>ovulation (et donc, du pic d’œstrogènes), mais baisse après ce pic, lorsque le taux de progestérone augmente.
Qui provoque du désir ?
L’hormone de la sexualité – Loin de tout érotisme, la médecine décrit le désir sexuel (féminin et masculin) comme l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des pensées/fantasmes sexuels et du désir d’activité sexuelle. Il s’agit d’une expérience subjective, apparaissant comme un élan intérieur, ou une intention sexuelle pouvant pousser une personne à rechercher, à initier une expérience et/ou une stimulation sexuelle, ou à se montrer réceptif et répondre à une stimulation sexuelle initiale du partenaire ou d’une autre source.
Chez l’homme comme chez la femme, la testostérone est l’une des hormones clé dans le déclenchement du désir et le comportement sexuel. Elle est produite dans les testicules, les ovaires et les glandes surrénales. Au-delà de son effet sur le corps (masse musculaire, spermatogenèse, pilosité, etc.), cette hormone joue un rôle important tant dans la sexualité que dans l’agressivité, la motivation et le comportement.
Présente en quantité suffisante, la testostérone contribue à la naissance d’impressions érotiques, de fantasmes sexuels, puis de sensations physiques dans les zones érogènes, chez les deux sexes.